Interventions lors du conseil municipal du 18 Novembre 2021

Réponse à la question du 1er arrondissement sur les projets de rive droite et apaisement de la presqu’île

Madame la Maire,

Je vous remercie pour ces questions qui me donnent l’occasion de parler ici de ce projet emblématique de notre mandat.

Je souhaiterais d’abord saluer votre engagement et l’engagement de l’ensemble des élus du 1er arrondissement. Vous êtes toutes et tous pleinement au contact des habitantes et habitants, notamment lors des diverses consultations ou concertations, mais aussi pleinement au travail pour améliorer la qualité de vie dans l’arrondissement pour une vie plus équilibrée, un cadre de vie apaisé, le maintien de la mixité et diversité qui fait la richesse du 1er.

Vous l’avez mentionné, nous avons déjà pu initier beaucoup de projets, que ce soit pour donner davantage de places aux piétons, particulièrement à l’étroit dans les pentes, végétaliser l’espace public dans un arrondissement carencé, ou encore construire mieux. Ce sont ces actions-là qui nous permettront d’être à la hauteur des enjeux climatiques et de santé publique, alors que se termine la COP 26 avec un goût amer et que l’OMS publie de nouveaux seuils pour les polluants de l’air suite à un nouveau tour d’horizon scientifique.

Je suis ravi que vous soyez pleinement engagés dans cette démarche avec les projets de proximité, rapides et efficaces à mettre en œuvre. Nous avons en parallèle de grandes ambitions avec nos collègues métropolitains, en particulier sur la rive droite du Rhône. Cela fait quelques jours que la concertation est ouverte pour définir ensemble les usages souhaitables et acter ainsi une programmation qui permette aux lyonnaises et lyonnais de se réapproprier cet espace public sacrifié et retrouver le lien avec le Rhône. Si certaines réalisations verront le jour d’ici quelques années, il est certain que l’intégralité des 2,5 km se transformera progressivement. Néanmoins, aujourd’hui et jusqu’à fin décembre, nous construisons ensemble la vision pour ce projet d’aménagement majeur.

Il répond à un double enjeu, qui est à la fois de permettre aux habitants de retrouver plus d’espaces publics pour leur usage, tout en avançant sur la transition des mobilités. Car nous le savons et toutes les expériences dans les grandes villes du monde le montrent : c’est en développant les différentes alternatives à la voiture individuelle que nous permettrons aux milliers de personnes  empruntant cet axe seul dans leur voiture,  pour rejoindre le centre de la Métropole, de changer de mode de transport. C’est ce que nous avons engagé avec la Métropole de Lyon, le SYTRAL et d’autres partenaires avec un plan d’action et des efforts sans précédent.

A ce propos, les nouveaux bus efficaces, extrêmement qualitatifs et confortables, notamment sur la ligne C13, permettent  d’améliorer significativement la desserte en presqu’île et dans l’ouest des pentes de la Croix-Rousse. Nous observons également une croissance importante de l’usage du vélo et pourrons dans le cadre des projets à venir améliorer tant la cyclabilité que repenser certaines lignes de transports en commun.

Alors, entre la place Carnot et le haut des pentes, il s’agira pour nous d’améliorer le cadre de vie en presqu’île. D’abord pour les habitants bien-sûr avec une presqu’île agréable et plus végétale, un équilibre entre un hypercentre dynamique et un lieu accueillant les familles, et un effort sans précédent mené pour limiter la flambée des prix locatifs ou à l’achat et maintenir un commerce de proximité, notamment indépendant, divers et favorisant le lien social.

Ainsi, en 2022 démarrera le processus de concertation pour améliorer à court et moyen terme le cadre de vie en presqu’île. Pour les habitants comme déjà évoqué, mais également pour les visiteurs. Aujourd’hui, plus de la moitié de la population métropolitaine a accès en moins de 30 minutes à la presqu’île en transport en commun ; 81% en moins de 45 minutes. Avec notre plan d’action pour plus de transports collectifs et notre plaidoyer en faveur du développement du ferroviaire, cela devrait encore s’améliorer. Les parkings publics aux abords sont nombreux, d’autres bien embranchés avec des tramways ou métros, et le covoiturage est en plein essor. Cette accessibilité à une échelle macro doit aussi se retrouver localement : donner plus de place aux piétons et davantage de sécurité, en particulier pour les familles et leurs enfants.

En somme, nous déployons ensemble toute une constellation du bien vivre en presqu’île. Parfois, avec des actions rapides, parfois avec des projets à plus long court. C’est ainsi que nous arriverons à préserver la santé humaine, le climat et améliorer la qualité de vie à Lyon.

Je vous remercie !

Intervention au nom de la majorité sur le projet « Tester l’autonomie économique alimentaire auprès des étudiants »

Monsieur le Maire, chers collègues,

Nous élu.e.s de la majorité ne pouvons exprimer qu’un large soutien à ce projet qui a pour objectif de lutter contre la précarité alimentaire étudiante et de développer l’accès à une alimentation saine et durable. La justice sociale ! La justice environnementale !

Et ce sont de nombreux acteurs qui se mobilisent sur ce projet, on peut se réjouir de l’importance que prend le sujet de l’alimentation et de l’agriculture, car oui la transition agricole est nécessaire, oui le mieux manger est essentiel, oui la précarité alimentaire est une réalité !

Alors quelle bonne nouvelle, nous pouvons compter sur des politiques volontaristes et notre excellence universitaire. La chaire Transitions alimentaires de l’Université Lyon 2 et de l’Institut Paul Bocuse en fait une aventure collective en étant accompagnée par la Ville de Lyon, la Métropole de Lyon, l’Etat, la Gonette et l’ARDAB ! Une méthodologie claire et définie, avec 5 différents groupes d’étudiants, 5 contextes d’accompagnements, deux arrondissements ciblés pour leur pertinence – le 3e et le 7e – et une méthode d’évaluation claire. Ce test sera phare en 2022 !

Il sera phare et il sera, comme l’a évoqué Gautier Chapuis, une première étape pour initier une sécurité sociale alimentaire pour divers publics précaires et au-delà. Cette question de précarité alimentaire est essentielle à percevoir. En 1945, le conseil national de la résistance pense la sécurité sociale et de Gaulle l’instaure comme fondement du système social français et de son système économique au global. Face aux crises environnementales, il est temps d’initier la sécurité sociale alimentaire liant solidarité et soutenabilité.

Je cite, « Intégrer la Monnaie Locale dans les politiques publiques de lutte contre les exclusions et la précarité ». Voilà les quelques mots d’une des 7 demandes de la charte d’engagement proposée par l’association la Gonette à certains candidats aux élections de 2020. Nous l’avons signé, nous tenons nos engagements !

La Gonette est un outil particulièrement adapté pour répondre aux besoins de cette expérimentation. La lutte contre la précarité alimentaire ne doit pas faire fi de la transition écologique. C’est un enjeu de santé et donc de dignité humaine ! La charte des valeurs de la Gonette permet directement de cibler des commerces éthiques et écoresponsables, sans efforts bureaucratiques, voilà du pur pragmatisme ; elle a l’avantage d’être papier et numérique et ne stigmatise pas les usagers, comme peuvent le faire les chèques alimentaires selon les contextes. Enfin, ce sont 70 000 € qui permettent aussi à la NEF, banque éthique, de soutenir la rénovation énergétique, l’implantation de nouveaux paysans ou encore le développement de l’artisanat.

Oui notre agriculture est en péril, oui notre accès à l’alimentation est en péril. C’est pour cela que nous agissons au quotidien à l’échelon de la Ville, de la Métropole et au-delà pour tracer la transition agricole. Je souhaite saluer le travail collectif et pragmatique, réunissant tous les acteurs, de Gautier Chapuis à la Ville de Lyon, mais aussi de Jérémy Camus à la Métropole. Nous avons besoin de préserver nos terres agricoles, de former les paysannes et paysans de demain, de changer et décarboner les procédés, de lutter contre la malbouffe et l’ultratransformation, de préserver la biodiversité, de donner de la nourriture de qualité à nos enfants, de prendre à bras le corps l’enjeu de précarité alimentaire.

On croyait la droite en faveur du bien-être des agricultrices et agriculteurs de notre pays, il n’en est rien. Tout au contraire même. Au fil des conseils, vous étalez votre manque de vision, votre manque d’idées, alors que de nombreux acteurs réfléchissent, innovent, proposent.

Sans boussole, la navigation est plus difficile. La vôtre est en panne, alors que notre cap n’a jamais été aussi pertinent, jamais aussi concret pour les habitantes et habitants. Pour faire la transition écologique, c’est ce que les lyonnais nous demandent : on est d’accord, mais aidez-nous à accélérer, à changer, à décarboner nos modes de vie. C’est ce que nous faisons ! Avec des aides, avec des tarifications solidaires, avec des expérimentations, avec un accompagnement pédagogique ! Enfin, avec des moyens et des budgets sans précédent. Voilà la transition écologique !

Je vous remercie !

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