J’écris ces lignes à moins d’un an de la fin du mandat municipal 2020 – 2026 à Lyon. Cela fait donc près de cinq ans que notre majorité municipale et métropolitaine est au travail pour améliorer le cadre de vie et faire de Lyon une locomotive en matière de santé, d’économie, de solidarités ou de décarbonation.
En cinq ans, nous aurons mené en lien avec ma délégation aux espaces publics et aux mobilités d’innombrables projets, qui se retrouvent en partie sur cette page. Il s’agit de nombreuses rues des enfants, de grands projets TCL, de tronçons de voies lyonnaises, mais aussi de plus modestes réaménagements de placettes ou de végétalisations ici et là.
Pour la plupart des projets, y compris quand il ne s’agit pas de concertations règlementaires, donc obligatoires, nous avons mené des consultations, concertations, voire formes de co-constructions. Après un nombre important de réunions publiques sur lequel je reviendrai, je peux dire que l’exercice n’est pas simple. Je resterai toujours frustré de voir le faible nombre de personnes présentes en réunion publique, y compris lorsque l’information a été envoyée dans toutes les boites aux lettres du quartier. Le manque de mixité sociale est par ailleurs tout autant à relever que la présence régulière de ces « super-citoyens » dont on doit saluer l’engagement, mais dont la proportion (et non représentativité sociale) reste une question à soulever. Les formes de consultations ou concertations ont été multiples, volontairement. Des classiques réunions publiques aux ateliers de construction autour de tables isolées. Des questionnaires en ligne aux réunions spécifiques avec les associations et collectifs de quartier. Au début du mandat, tout se faisait beaucoup en visio, COVID-19 oblige, puis surtout en présentiel. Les formats peut-être les plus intéressants auront été les rendez-vous in situ, lorsque agents ou élus rencontrent directement dans les espaces publics concernés les usagers – qu’ils soient habitants, travailleurs, visiteurs ou autres. Ces échanges permettent la discussion la plus concrète et la plus représentative, parmi toutes, d’après moi.
J’ai également beaucoup apprécié les formats d’ateliers, où ce sont avant tout les citoyennes et citoyens, qui comme s’ils étaient élus doivent se dépatouiller avec les enjeux du projet, les besoins exprimés et les contraintes techniques. Sur une question aussi politique, subjective et épineuse que le partage de l’espace public, cette méthode ne garantit pas pour autant un consensus, loin s’en faut. Si elle nécessite une préparation et une mobilisation de la collectivité bien plus importante que les autres méthodes, elle reste toutefois intéressante pour bien des projets.
8000 Lyonnais rencontrés
Quoi qu’il en soit des limites de l’exercice de démocratie participative – je pourrais également citer la décision directe via un budget participatif – j’ai été présent en soirée à un nombre significatif de temps d’échanges. Au total, ce sont 98 réunions publiques auxquelles j’ai participé en cinq ans – certaines se rajouteront encore d’ici mars 2026. Cela fait un total de 8000 Lyonnaises et Lyonnais rencontrés rien que dans ce cadre-là !
Comme on peut le voir sur la carte en début d’article, il y a eu des années plus denses que d’autres. Ce sont notamment les années 2021 (vert), 2022 (bleu) et 2023 (orange) qui ont été les plus actives. Je confirme ! Et ça suit une logique traditionnelle, équivalente à toutes les communes de France. En début de mandat, on engage les premières études avec les concertations sur les projets. Puis vient un temps parfois un peu invisible des études techniques plus poussées et démarches administratives. Puis s’engage la phase de travaux, souvent en deux temps : l’entretien ou renouvellement des canalisations, puis les travaux d’aménagement d’espace public.
Je peux déjà le dire ici. J’apprécie ces temps d’échanges, en soirée ou à d’autres moments. C’est certes fatigant – c’est aussi une réalité – mais c’est essentiel et cela permet à l’élu d’entendre les points précis qui font réagir, par une personne pour un cas individuel, ou par plusieurs personnes aux quotidiens bien différents qui s’interrogent sur un même sujet. C’est cette écoute qui, lors des comités de pilotage par la suite, permettent d’aiguiller nos arbitrages. Et c’est bien cela l’objectif !